Merci à ma soeur pour cette merveilleuse photo en provenance de la place Tian’an’men.
Merci aux Chinois pour la belle représentation de mon état d'esprit.
Quand on vous écrit : ceci est interdit.
Alors vous voulez faire quoi ? Comprendre ? Être servile ? Oui !
Se rebeller.
Alors pourquoi, moi, je me colle moi-même de jolis écriteaux à l'arrière du crâne : je me force à les accomplir. Je suis mon propre petit serviteur. Je me salue, timide et craintif. Je m'abaisse pour accepter, avec le frémissement du chien qui attend son biscuit, la grâce de ma présence.
"Merci Marius, toi tu sais comment gérer tout ça, non ?"
Et puis le serviteur a droit à un retournement de situation. Le maitre, désarçonné par les responsabilités, demande à mi-voix : Le suis-je ?
Alors je continue à écrire de nouveaux interdits. Comme ça le serviteur et le maitre subissent tout les deux, chacun leur tour, le rituel d'obéissance. Contraintes, reculs, prises de positions ambiguës.
Je marche dans ma merde pour me sentir moi. Je me sens bien ici, c'est chez nous. Personne ne saura mieux se recréer un abri remplit de si nombreuses épines.
Et puis BOUM.
Je m'envole et je fuie. Je traverse les interdits en quelques instants, et je me sens bien.
Car j'ai tout transgressé, je me suis tapé tout les écriteaux version rebelle fougueux.
Je peux m'étendre sur le panneau bleu et respirer un peu.
Merci Marius
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